恭喜發財 (Bon festival du printemps à tous!)
Vous avez surement vu cette photo sur Facebook. Il y a des « ceintures noires » et il y a des ceintures noires. Cette image a créé un débat sur L’Histoire des Arts martiaux. J’avais plutôt pensé écrire sur les arts martiaux de la Première Guerre mondiale, mais les réactions m’ont fait réfléchir a cette image.
Abordons, pour débuter, la question de la couleur de la ceinture. Certains styles valorisent la noire pour des raisons parfois historiques (voir le livre de Adam Hsu, The sword polisher’s record) ou par principes. Moi quand j’ai débuté les arts martiaux, je suis arrivé dans une école ou tous les autres élèves, lors de mon premier cours, avaient une ceinture noire. Dans ma tête je me suis dit que j’allais mourir. En fait, dans certaines écoles, la ceinture noire est une ceinture débutante. Donc, moi aussi je me suis retrouvé avec une ceinture noire! De plus, les instructeurs aussi portaient leur ceinture noire. Pour ma part, la couleur est relative… La ceinture se regarde et les mains parlent…
L’image nous révèle une tendance d’aujourd’hui avec les médias sociaux, le bitchage derrière son clavier. Comme je l’ai dit dans les commentaires, nous sommes tous le charlatan d’un autre. Et même si je reconnais le côté exigeant de la pratique du BJJ, si certains se voient comme des guerriers tant mieux. Mais à côté d’un vétéran de la Corée ou du Vietnam, se voit-il vraiment comme un guerrier (certains vont trouver cette image un peu extrême, voir un sophisme et j’en conviens. Je mentionne ceci en tant qu’exemple, quand je mentionne que nous sommes tous le charlatan d’un autre. Je n’y accorde pas de valeur comme affirmation.)
La réalité derrière tout ceci est : Facebook! L’image. On veut tous bien paraître devant les autres. Pourtant, les arts martiaux ne sont-ils pas un facteur de développement personnel ? Le peu de gens qui vont lire ceci, qui pratiquent des arts martiaux, ont tous débuté par motivation personnelle. Nous pratiquons les arts martiaux pour nous-mêmes, pas le voisin. On dirait qu’avec Internet, on oublie vite ce principe. On peut mentir à tout le monde, mais pas à soi-même. On peut dire que notre pratique est la meilleure pour bien paraître, mais devant le miroir, nous savons la vérité à notre sujet.
Les gens sur cette photo, qui n’ont rien à voir avec ce que le créateur a voulu faire, ont pratiqué dans une optique qui leur convient. Qui sommes-nous, les autres pour les juger ?
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